Fin juillet, nous avons appris la bonne nouvelle tant attendue, après un an et demi d’attente, nous allions bientôt être parents.
Deux semaines après, première petite frayeur avec un décollement du placenta, suivi de quelques semaines de repos.
Puis les mois se sont écoulés et tout se passait à merveille. Nous apprenions que c’était une petite fille. Nous avons choisi son prénom, Mila…
Une grossesse saine, sans alcool, sans tabac, en faisant attention à l’alimentation, et avec beaucoup de repos (arrêt de travail à partir du 5ème mois) pour permettre à notre bébé d’être en pleine forme.
Nous pensions être un peu à l’abri au sixième mois de grossesse, nous commencions à préparer sa chambre ainsi que tout le matériel pour l’accueillir….
Le samedi 14 mars, dernière visite et écho, tout allait bien, notre petite Mila pesait 3,545 kg et se portait très bien.
Le lundi 16 mars tout a basculé, nous nous sommes rendus à la clinique en urgence car Mila ne bougeait plus depuis la fin de matinée. Pensant qu’elle dormait, nous pensions aller faire un simple contrôle.
Arrivés là-bas, nous avons été pris en charge par des sages-femmes. La SF a posé le monitoring et a cherché le battement du cœur. La voyant insister et commencer à paniquer, nous sentions que quelque chose n’allait pas. Elle prétexta que la machine ne fonctionnait pas bien et qu’elle ne savait pas trop s’en servir, elle changea de machine et tenta une échographie en vain.
Ne pouvant nous donner une réponse, elle appela le gynéco de garde qui était en même temps le gynéco qui suivait la grossesse.
Après de longues minutes d’attente et de silences pesants, le verdict tomba, il n’y avait plus d’activité cardiaque.
Le monde s’est arrêté d’un coup, nous pensions être dans un cauchemar, notre fille Mila nous avait quittés.
Tout s’est enchainé, déclenchement de la grossesse, contractions et accouchement par voie basse de notre bébé sans vie.
Nous avons pu la voir 30 minutes après, notre bébé, notre fille si belle avec son petit nez, nous avions l’impression qu’elle dormait et qu’elle allait ouvrir les yeux.
Cela était tellement irréaliste, ce bébé tant attendu, si aimé, était maintenant un ange.
Après 3/4 jours à la clinique, entouré d’un personnel à l’écoute et de nos familles, nous avons dû préparer la pire chose que des parents puissent faire, les obsèques de notre enfant.
Tant de questions sans réponse, nous avons demandé une autopsie afin de connaître si possible les raisons de son départ.
Le 24 mars, jour de la cérémonie, nous avons pu la voir dans son berceau d’ange, aussi belle que le premier jour. Nous lui avons donné son doudou, une photo de nous et un petit mot. C’était tellement invraisemblable de se dire que nous étions en train de voir notre enfant pour la dernière fois, elle était si belle…
La cérémonie s’est déroulée dans la petite chapelle de la clinique, c’était un moment cruel et émouvant, nos familles étaient là pour nous soutenir.
Quelques heures après nous l’avons rejointe dans le cimetière de notre village et découvrions avec grande peine cette si petite urne. Nous nous sommes alors rendu compte que nous ne la reverrions plus jamais. Comment imaginer qu’à plus de 8 mois de grossesse une telle chose puisse arriver.
Pourquoi la vie est-elle aussi cruelle ? Pourquoi notre enfant est parti aussi tôt ? Pourquoi nous ? Comment continuer à avancer ? Comment se reconstruire après ça? Aujourd’hui, deux semaines après ton départ, nous ne savons toujours pas pourquoi tu es partie et nous ne le saurons peut-être jamais…
La vie de tous les jours est difficile, continuer à vivre sans toi est aujourd’hui impensable. Nous t’aimons tellement fort notre petit ange.
Aujourd’hui, nous réalisons qu’une grossesse ne signifie pas avoir un bébé à la maison.
Nous allons tous les jours te voir, nous brûlons tous les jours une bougie pour toi.
Nous pensons à tous les moments que nous ne pourrons jamais passer avec toi.
Donne nous la force de continuer à vivre, protège nous de là-haut.
Gros bisous de tes parents qui t’aiment.