Mon Guillaume

Toi, mon Enfant, que la Vie a effacé de son Livre

Et qui n’a eu qu’un lendemain à vivre. 

Mon Guillaume, mon petit ange, toute ta famille t’attendait avec tant d’impatience.

Mais le destin a fait construire en même temps ton berceau et ta tombe.

Cette pensée trop douloureuse pour être dite, je la confie à ma plume, ma confidente silencieuse.

Plus tard, j’offrirai à ta famille ces quelques pages pour que ta courte existence vive dans sa mémoire.

Que tu ne deviennes pas un prénom donné à une photo que le temps figera.

Ce temps qui, dit-on, finit par apaiser toute douleur.

Ce temps qui…, mais surtout le temps pour…

apprendre à vivre malgré ton absence. A la tolérer. Non pas à l’accepter.

grandir. Pour revenir à l’essentiel.

bâtir une richesse sur des fondations qui n’auront jamais de sens.

cultiver ma force dans ma petite étoile.

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Je vis cette faucheuse. Elle était dans son champs.

Elle allait à grand pas, moissonnant et fauchant.

Triomphatrice, elle changeait avec sa faux,

L’or en cendres, et les yeux des mères en ruisseaux.

Les femmes criaient : – rends-nous ce petit être !

Pour le voir mourir, pourquoi l’avoir fait naître ?

( Victor Hugo )

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Un lundi et mardi de juillet 2004.

Ces jours auraient dus être parmi les plus beaux de notre vie. Ils resteront marqués du fer rouge de la douleur. Mon Guillaume, tu devais naître, selon les prévisions théoriques, le 8 juillet. Le terme est dépassé. Visite à la maternité tous les deux jours pour un suivi intensif : examen du col, monitoring, échographie. Tout va pour le mieux. Mais la nature est tout de même aidée. Décollements à répétition : premières douleurs. Physiques celles-là. Fausse alerte dans la nuit du samedi. Les premières vraies contractions arriveront vers 7h le lundi. Elles deviennent vite si insupportables que le départ pour la maternité est précipité. Arrivée à 9h. Entrée dans la salle de naissance, le travail a effectivement commencé. La péridurale est posée. Apaisement physique. Je n’y aurais pas eu droit si l’anesthésiste s’était rendue compte de ma crise de spasmophilie avant d’enfoncer l’aiguille. « Ne bougez surtout pas, ça pourrait être dangereux ! » Pas facile quand ce sont les nerfs qui commandent. Suivent cinq heures de contractions indolores. Alerte en début d’après-midi, une longue bradycardie s’inscrit sur le monitoring. Une forte contraction mal supportée ? Oxygène d’urgence pour moi et pose d’un capteur sur ta joue. Tout semble rentrer dans l’ordre en peu de temps. Nouvel examen du col – le travail est lent. L’utérus est trop tonique. Nouvelle dose d’anesthésiant : le produit ramollit les muscles et aidera à la dilatation du col. Puis l’équipe des sages-femmes me fait commencer le travail d’expulsion. Pas très longtemps. Après quelques « inspirez – bloquez – poussez », l’obstétricien arrive. Les forceps aussi. Pour te « guider ». Il doit être vers les quatre heures et demie. Quelques minutes plus tard, départ pour le bloc opératoire. Césarienne d’urgence : tu ne « progresses » pas. Bras en croix, comme le Christ crucifié, je sens mon ventre trituré mais l’esprit, engourdi par la morphine, ne réalise pas vraiment le cours des événements. Puis je pars pour la salle de réveil. Tu n’es pas à mes côtés. Le couperet tombe alors : « on a appelé le SAMU pédiatrique. Il va emmener votre bébé en hélicoptère à Paris, dans une unité de réanimation. Il présente des convulsions et il n’a aucun tonus musculaire.» Les mots sont entendus, mais pas compris. L’esprit pense : « Il est faible, on me le rendra demain après une nuit de surveillance. » Nous n’avons pu te voir que quelques minutes avant ton départ. P’tit bout’chou dans une couveuse, entubé de partout. Quelques caresses, quelques mots doux et c’est la séparation. Toujours droguée à la morphine, je suis emmenée dans une chambre où j’y passe une nuit tourmentée.

Le lendemain, les nouvelles ne sont pas meilleures : moins de convulsions mais état stationnaire. Malgré l’opération toute fraîche, je suis autorisée à être transférée à Paris pour te rejoindre mon Guillaume. Le voyage en ambulance est pénible. Quelques mots, anodins, de trop. Je serre contre ma poitrine ton nounours, pour l’imprégner de l’odeur de ta maman. En prévision de la nuit prochaine. Ce sera inutile. Allongée sur une civière, sous une couverture de survie, des pensées mortuaires m’apparaissent. J’ai honte d’être vivante.
Notre arrivée anonyme dans un vieux bâtiment sans confort n’est pas réconfortante. Plus d’une heure plus tard, nous sommes enfin conduits au service de réanimation. Rituel avant d’entrer pour garantir l’asepsie de l’endroit. Tu es là mon Guillaume. Entubé de partout, pour t’alimenter, pour respirer. Des capteurs au coeur, poumons, cerveau, pied et main. Fragile. Inerte. Dans un coma profond : encéphalogramme désespérément plat. Yeux fermés sur ton funeste destin. Tu ne souffres pas m’affirme t-on. Triste réconfort. Pas facile de donner de la tendresse à son tout petit ainsi emmachiné et inaccessible. Des baisers, des caresses, des paroles douces. L’Amour ne fera pas plus de miracle que la médecine. Espoir insensé, mais qui permet de rester debout. Ton état empire. Une pensée difficile et déplacée – qu’on ne me demande pas s’il faut débrancher les machines, je ne pourrai pas… Déposé dans mes bras pour un câlin, tu t’y es endormi.

Seuls, nous retournons dans le service de maternité où se joue un concert de cris de nouveaux-nés. En milieu de nuit, je suis transférée dans un autre service, silencieux. Je sors de ma torpeur les jours qui suivent. Je réalise enfin ce que la raison avait compris bien malgré elle, mais que mon coeur et mon corps ne pouvaient admettre.
Mon Guillaume, ta venue était une formidable promesse de bonheur. Les bouleversements annoncés de notre vie, rythmée par tes tétées, tes bains, tes changes et tes sourires faisaient notre joie. Notre vie d’apparence n’a pas changé. Et pourtant, tout est déchiré. Tout dans ce retour à la maison est une épreuve : être deux, sans couffin, cette chambre tendrement préparée qu’il faut ranger, cette maison trop grande qui ne résonne pas de pleurs, ces objets de bébé dans les placards, ces faire-parts trop tôt imprimés qu’il faut maintenant brûler, ces montées de lait qu’il faut stopper, ces yeux secs d’avoir tant pleuré, et puis, surtout, ces palpitations dans ce ventre trop vide et qui ne sont que des coups imaginés. Oui nous n’avions que du bonheur, mais fallait-il ainsi partager la souffrance du monde ? Viennent vite les démarches. Les actes d’abord. Les courriers aussi, pour avertir les proches. « Nous avons l’infinie douleur de vous annoncer le décès de Guillaume ». Mots trop recopiés. Ils ont perdu leur âme. Parfois en réponse, des paroles ou des non-dits qui tuent une seconde fois ou enterrent définitivement. Je vis très mal les mots de réconfort qui cherchent à nous consoler par la promesse d’un avenir meilleur, et qui de fait minimisent l’événement présent. La maladresse fait très mal. Je la ressens comme une indécence intolérable. Puis la concession et les obsèques. Elles ont été célébrées – tel est le terme consacré – le vendredi 23 juillet. Autres heures d’extrême émotion. Voyage à Paris pour aller te chercher et te raccompagner chez nous. Chez toi. Mise en bière où tu es seul avec ton nounours à qui j’avais confié tout mon Amour. Ta mère est lâche. Mais elle ne veut pas te perdre une seconde fois. Plutôt garder notre câlin comme dernier souvenir. Procession silencieuse jusqu’à l’église de notre petit village. Cortège de silhouettes noires en pluie et en chagrin. Hommage intense et court, avec des pensées de fleurs qui virevoltent dans mon esprit pour le détourner de l’insupportable.

Mon p’tit bout’chou, tu reposes au fond du vallon, à l’ombre des noisetiers, bercé par le murmure du ruisseau et la complainte des oiseaux. Tu es rentré chez toi. Mon Guillaume, je n’ai que ce petit lopin de terre pour être avec toi. Dans ma nuit sans lune, je pense que je n’aurai de repos que lorsque j’y dormirai à tes côtés.

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Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,

Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.

J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.

Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

 

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,

Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,

Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,

Triste, et le jour sera pour moi comme la nuit.

[…]

Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe,

Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

( Victor Hugo )

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Mais la vie continue.

Malgré ce vide envahissant.

Ce qui fait sa force.

Et sa cruauté.

Donc je vis. Sans toi. Mécaniquement. Comme on marche : en mettant un pied devant l’autre, sans même y prendre garde, par habitude. Je me lève avec le jour, je mange parce que l’organisme le demande. Un jour passe. Puis le suivant. Et les semaines. Mais la tête vide et le coeur en sanglots.

Pourtant, au coeur des larmes, l’émerveillement et la fierté d’avoir un petit enfant. Tu es si mignon. Amour et bonheur mélangés au deuil. Une ambivalence si difficile à vivre.

Mais des larmes. Toujours et encore. Parce que mon ventre est plat et que mes bras sont vides. Parce qu’il me faut te bercer dans mon coeur et non dans mes bras. Parce que je prends soin des fleurs sur ta sépulture plutôt que de te chanter des chansons. Parce que je suis un trou noir, où tout rayon de lumière est aspiré et transformé en mélancolie. Parce que les apparences autour de moi suggèrent que la page du Livre de la Vie est tournée. Bien vite. Trop vite. Seule la maman peut comprendre que ce n’est pas possible, parce que le vécu commun a été trop intense et complice. Alors la solitude est le seul refuge, je me referme comme une huître qui a perdu sa perle. Je revois ces films, je réécoute ces musiques, je relis ces poèmes qui m’aident à vivre. Fuir la vie sociale. Par honte. Et pour éviter de se forcer à parler de choses banales alors que tout est si vide de sens. Tentation forte de se laisser aller, par facilité. Mais ce n’est pas digne. Autoriser ses pensées à gambader dans son monde intérieur. Rêver, lorsque mon regard caresse ta photo, que tu ouvres les yeux et que tu me souris. Mais ce n’est que fuir la réalité. Non, il faut apprivoiser le désenfantement en acceptant de vivre sa douleur. La libérer pour qu’elle ne tourne pas en folie. La nécessité de prendre ma plume devient impérieuse lorsque la souffrance, après avoir longuement incubé dans le silence, atteint une sorte de paroxysme. L’écriture m’aide à retrouver pour quelques temps une sorte de paix intérieure. Elle s’accompagne toujours de crises de larmes à répétition et de décharges émotionnelles, épuisantes mais semble t-il salutaires.

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Hier soir, une muse a daigné se poser

Tout doucement sur mon épaule.

Et son souffle léger me frôle

Comme une brise fraîche au coeur d’un bel été.

 

Elle a dit « Prends une plume tout au bout de mon aile,

Fais-en l’instrument de ton coeur,

Choisis le jour et choisis l’heure,

Où plaisir et douleur, rires et larmes se mêlent

Pour laisser cette plume se charger de ton âme,

Flotter dans l’air pour un instant

Puis se poser sur un papier blanc

Pour coucher en mots tes bonheurs et tes drames. »

( Suzanne Piques )

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Ton autopsie, l‘analyse du placenta et l‘analyse approfondie de mon sang n‘ont apporté aucun élément sérieux d’explication. Alors j’ai voulu en savoir plus. Parce que j’en avais besoin. Pour essayer de comprendre le pourquoi médical. Pour déculpabiliser aussi. Grâce à l’aide de ma sage-femme, j’ai pu consulter mon dossier à la maternité. Seule, pendant deux heures à examiner le monitoring et les autres documents : bradycardie sévère pendant 7 min vers 14h, liquide amniotique teinté après la bradycardie attestant d’une souffrance « foetale », circulaire serrée, oxymétrie entre 20 et 30% pendant un bon quart d’heure vers 15h. J’ai emprunté un précis d’obstétrique pour mieux comprendre. Un accident biologique le jour de l’accouchement, comme il arrive parfois malgré toute notre médecine occidentale. Il me restera néanmoins toujours la question de savoir pourquoi je n’ai pas été opérée plus tôt. Mais il ne faut pas réinventer le passé, le cours des événements aurait peut-être été le même, peut-être été différent mais pas plus souhaitable.

 

Ma vie juste après ta perte, c’est une frénésie d’occupations. Elles me paraissent toutes futiles mais elles me permettent d’occuper les mains, et parfois de reposer l’esprit qui sinon ressasse les heures dramatiques où tout a basculé. Je fais semblant de vivre pour ne pas inquiéter ceux qui m’aiment. C’est le « masque ». J’arborre le courage et la force parce que je suis faible. Aussi parce que la maîtrise de soi est tacitement imposée car si les sourires sont acceptés, les larmes elles sont craintes. Je lis des témoignages de parents ayant vécu le même drame. Cela m’apaise un peu de rencontrer mon reflet. Je se sens moins perdue. Et puis ce sont autant de leçons de courage. Et pourtant, très souvent, lorsque je me retrouve seule, je pleure à en vomir. Avec pour seul réconfort mes deux complices qui viennent lécher mes larmes salées comme pour sécher mon chagrin. Cette détresse solitaire est d’autant plus pesante qu’elle est « entourée ». Je fais ainsi mon « travail de deuil », en silence et en secret. Mais c’est un effort permanent de la volonté. Je rends hommage aux rares celles et ceux qui, par leur amitié, leur présence et leur écoute, me tendent la main et m’accompagnent sur ce chemin de solitude. En fait, je suis sincèrement bouleversée par leurs témoignages de soutien d’une grande simplicité et d’une rare délicatesse. Le deuil révèle aussi bien le pire que le meilleur du coeur des Hommes. Une telle humanité désintéressée, respectant ma souffrance sans la craindre, m’a profondément émue. Je vis en étrangère à côté de mes proches. Le même monde. Pas la même longueur d’onde. Des vies parallèles qui semblent ne plus rien avoir à partager de fort, simplement les banalités de la routine. Alors je suis fuyante. Frappée par ma propre peine, celle de mère mal accomplie, je me suis renfermée sur moi-même et du coup fermée aux autres. J’ai du mal à gérer ma peine, je ne veux pas porter la leur. Mais je n’arrive pas non plus à l’accompagner. Peut-être parce qu’au fond de moi, je pense qu’ils ne peuvent souffrir autant que moi. Heureusement les lectures de témoignages et les articles de professionnels me permettent de ne pas juger les apparences, de ne pas m’engouffrer dans l’incompréhension. La douleur se vit différemment, c’est tout, sans échelle d’intensité.


Après deux mois d’isolement (mon congé maternité que j’ai pris intégralement, non pas pour m’occuper de mon petit, mais de sa maman en mal de petit) je reprends ma vie sociale et professionnelle. Un effort difficile commandé par la volonté. Tout me semble dénué d’intérêt. Et puis je me sens si loin de tous. Mais comment pourraient-ils comprendre ? Si ce n’est xxx qui m’offre un très beau bouquet de fleurs pour mon « retour ». Ce geste m’émeut aux larmes.

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Quoiqu’on en dise, après de longs mois éprouvants où les émotions valsent en dents de scie, lentement, le temps fait son oeuvre. Aidé par mère Philosophie. Les crises de larmes deviennent moins fréquentes. Je me surprends parfois à sourire, même à rire ou à plaisanter, à reprendre goût aux petits riens et aux joies simples. Parce que la Vie est la plus forte. Bien-sûr, les rechutes existent. C’est une question de fréquence. Elles sont toujours douleureuses. A Noël. A cause de la symbolique de Pâques. Parce que la « fête des mères » ne l’est pas pour toutes. Ou parfois parce que la culpabilité surgit brusquement et de façon irrationnelle et murmure « sois fidèle à ta peine… ». En janvier 2005 j’ai fait un beau voyage dont je n’ai réalisé la signification symbolique que dans les dunes, en écrivant sur mon carnet de voyage : « Traversée du désert avec des Maures ». A chacune son chemin. Retour vers la paix en s’aidant de l’envoûtement du silence, des formes douces et pures sculptées par le vent, des couleurs chaudes et contrastées, des jeux de lumières. Il faut dépasser l’apparente stérilité du désert pour découvrir la vie, discrète et fragile, mais bien présente. Sartre a écrit que la vraie vie commençait au-delà du désespoir. Je n’aurais pas accepté cette idée il y a dix mois. Mais ma vision de la Vie a changé. Ce petit être à qui je n’ai pas su donner la vie, me l’a offerte lui, la vraie. Je me laisse moins aveugler par les paillettes certes scintillantes mais superficielles de notre « matrix » si matérialiste. Sans jamais oublier, je crois sortir grandie de l’épreuve, enrichie d’humanité. Je suis plus attentive à la souffrance de l’autre, sans la fuir – elle ne me fait plus peur. J’ai appris l’humilité. J’ai réalisé dans ma chair que le temps est précieux et la vie fragile. Rien n’est jamais acquis, il faut sans cesse reconquérir, et pour cela il faut vivre chaque journée dans sa plénitude.

Le premier anniversaire de ta naissance, j’ai revécu par la pensée nos derniers jours communs, chaque heure de l’accouchement et tout ce qui a suivi. Demain, j’irai te voir mon Guillaume. A l’aube, l’heure où les parfums s’évaporent dans le petit matin et s’unissent aux chants légers et cristallins des oiseaux, célébrant ainsi l’éveil, chaque jour renouvelé, de la Vie. Je t’apporterai un bouquet de fleurs aux couleurs vives, tout en nuances de bleu et de rose. Je viendrai te dire au revoir. Je viendrai te laisser partir, pour que tu puisses reposer en paix. Pour que je retrouve la mienne. Avec tendresse, je détacherai la chaîne qui nous unit, mais sans que cela nous sépare. Je repartirai non pas comme je serai venue, seule, mais emplie d’une force de vie : ta présence. Et je te ramènerai à la maison, en moi. juillet 2005

 

Pour toi mon fils, à ta mémoire

Et en souvenir de tes coups de pied lors de nos bains de soleil

Ta maman

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La Vie est comme une rivière. Il ne faut pas essayer de s’accrocher à ses rives de peur de se noyer. Au contraire il faut se laisser porter, pour un voyage unique. Mais il nous appartient de diriger notre barque. De construire notre propre avenir. De vouloir et d’accepter d’autres bonheurs. Ils attendent déjà, tout frémissants.

Oui, l’avenir porte en lui de l’espoir.

Ta petite soeur, née en avril 2006, est en pleine forme et nous apporte une joie profonde.
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– Oui mais après ?

– Eh bien, après, ce fut merveilleux.

– Oui, oui mais après après ?

– Après après, ce fut encore plus merveilleux !

– Oui, oui, oui… mais, après après-après ?

– Oh ! Alors on entra dans le maintenant, et c’était merveilleux pour toujours !

Norge (Le sac à malices)

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juillet 2006