Léa

Pour Léa
(décédée soudainement et sans explication
à un peu plus de 8 mois de grossesse, le 24 novembre 1998).

Texte écrit pour les obsèques :

” Tout d’abord Léa, je voudrais te dire MERCI.

MERCI pour ces 8 mois fantastiques que nous avons passés ensemble ;
pendant lesquels je t’ai senti grandir, bouger, réagir
et qui font qu’aujourd’hui je me sens enrichie de ton passage dans ma vie.

Mais surtout MERCI pour ces minutes de bonheur à l’état pur que nous avons eu lorsque je t’ai serré dans mes bras.

BONHEUR parce que tu étais pour nous le plus beau bébé du monde, et parce que j’ai vraiment senti à ce moment-là que le but de notre vie à Papa et moi : c’était cette harmonie, c’était cet amour-là.

Ces instants ont bien sûr été beaucoup trop courts et pas exactement comme nous les avions rêvés, mais saches que ce sont eux qui nous donnent aujourd’hui la force d’avancer pour que tu sois fière de nous.

Alors aujourd’hui c’est vrai que nous sommes tristes.
Nous sommes tristes parce que tu me manques terriblement,
que tu nous manques à tous.

Mais je suis sûre que là où tu es, tu es bien entourée, que tu veilles sur nous
que tu sais que Papa et moi t’aimons très très fort
et que, nous tous qui sommes ici, comme ceux qui n’ont pu venir mais qui pensent à toi, nous t’aimerons toujours …

Au revoir mon bébé,
Un jour on se retrouvera …

Maman “

Texte écrit pour la cérémonie anniversaire, un an plus tard :

” A toi notre petit ange …

Ma Vie naviguait sur l’océan calme
et soudainement, avec ton départ, la tempête est survenue, les éléments se sont déchaînés.

J’ai cru chavirer ; j’ai pensé sombrer ;

Le Jour s’est retiré pour laisser place à la Nuit.

Et je suis là, dans le néant, impuissant.

Et je suis là, avec un Cri ; un cri de refus, un cri de révolte.

Et je reste là, avec mon interrogation : POURQUOI ?

Et je reste là avec mes trop rares souvenirs de toi.

J’aurais tant aimé connaître la couleur de tes yeux, la douceur de ta voix, la beauté de ton sourire.

Mes bras ne te serreront plus jamais.

Mes lèvres ne t’embrasseront plus jamais.

Tu es partie sans un mot,
sans nous dire où tu allais.

C’est peut-être parce que tu as pris le chemin le plus court
que je t’aime un peu plus chaque jour.

Tu me guides dans cette Nouvelle Vie.

MERCI car tu m’as donné une sacrée leçon de Vie.

Tu m’emmènes dans une voix où je ne pensais aller.

Tu es là à chaque moment de ma vie.

Et le plus beau cadeau, c’est quand j’entends prononcer ton prénom : LEA.

Papa & Maman. “